Je me défonce ce soir. Quatrième Molson de débouchée, je me demande quand est-ce que je vais finalement voir le fond du baril. Je déteste les au revoir, spécialement quand ils sont plats.
J'aurais pu essayer d'écrire de la fiction. Ou voire de la poésie. Mais mon esprit est trop embrouillé pour autant d'exercices. Je préfère sombrer avec - en ce moment - du vieux Alanis Morissette. Mais pas Jagged Little Pills. Plus vieux encore. Peu importe la musique, elle ne fait que m'accompagner. Dans ma solitude. Ou dans mes déboires.
Ais-je peur de rater ma vie? Au point de la voir déjà finie? Je crois que oui. Comme si j'étais né pour être ordinaire. Né pour passer inaperçu. Ou pour être deuxième. Tant de rêves qui me semblent flous, inacessibles. Tant de rêves qui se résument à une chose. Être quelqu'un. Qui se démarque.
Mais non. Je ne me démarque pas assez. Je suis terne. Monochrome. La plupart des textex que j'ai écrit me semblent fades en ce moment. Sauf ce cycle fantômatique qui m'habite. Comme si les morts, les âmes errantes voulaient que je parle d'elles. Mais sinon, je me trouve trop auto-fictif. Comme si j'avais besoin de ce mal de vivre, de ce mal d'aimer pour écrire quelque chose qui finalement, n'en valait peut-être pas la peine.
Un premier jet en vaut-il la peine? Si ingénieux soit-il?
De toute façon, je sombre déjà. Les bulles d'alcool me pétillent dans les yeux. Mon esprit ne peut se fixer. Et je suis seul.
Alcool et solitude. Donc, peut-on en conclure une forme d'alcoolisme? Fuir. C'est donc ça la raison.
Introspection. Tic et tac et tic et tac.
Le temps passe et je ne suis toujours pas plus avancé. À quoi l'écriture m'amène-t-elle? Méandres sans fonds et réflexions toujours de plus en plus glauques.
Et ça me ramène à cette question : C'est quoi le bonheur? Je vous entends déjà : C'est le trajet et non la destination. Peu m'importe aujourd'hui. Et si le bonheur n'était qu'une idée? Paf, comme ça. qui vous frappait sans que vous vous en rendez compte?
Quoiqu'il en soit. Je déteste les au revoir. Surtout quand ils me rapellent l'échec. Je retourne à la fiction dès demain.
L'essai personnel me tue. Me détruit encore plus.
jeudi 13 août 2009
Libellés :
Essai littéraire,
Introspection
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Cette nouvelle catégorie que tu inaugure avec ce texte, "Introspection", elle ma plaît beaucoup. Loin de moi l'idée de diriger ton parcours, mais je dois avouer qu'il y a là quelque chose pour satisfaire les voyeurs. :)
RépondreSupprimerEuh... j'ai écrit mon commentaire peut-être un peu trop vite, c'est à s'y méprendre, j'ai l'air d'un allophone qui vient tout juste d'apprendre le français. Shame on me, on dira.
RépondreSupprimerEn effet, on s'exhibe plus, et on aime ça, mais cette catégorie, Introspection, est un complément alcoolisé de la partie Essai littéraire.
RépondreSupprimerLa recette : Une dose de désespoir, de mélancolie ou bien de maudine-que-je feelerais-pour-être saoul-tout-seul.
Beaucoup de solitude.
De l'alcool à dose plus ou moins exagérée.
On mélange le tout, et hop! Mettre à l'ordinateur à 3:30 du matin, et nous avons une bonne portion d'introspection.