Je voudrais me fendre en quatre, là où le fleuve se sépare de la terre. Perdre pied et m'accrocher au littoral, pour ne sentir que la brise du silence. Je voudrais me fracasser aux rochers de tes idées, m'oublier, comme ça. M'arracher la rage du poitrail.
Verser une cascade de cris, un précipice de haine. Et une bruine de je t'aime. Je te sanglote, sur le bord d'un fleuve aux milles visages. Va-t-en aux quatre coins du monde. Propage-toi, comme une maladie. Et laisse-moi me greffer à la mer. Comme un glacier millénaire.
Déjà le sel m'abime les yeux. Les écumes se déferlent sur ma peau. Les vagues s'écrasent sur ma tête. Je voudrais m'éloigner du ciel pour toucher l'abysse. Me fusionner à l'estuaire. N'être plus qu'un embrun de larmes.
Ne me retiens pas. Même si tu n'as jamais essayé. Ne me regarde pas. Même si tu ne m'as jamais vu. Et laisse-moi quitter le métal. À travers l'air du temps.
Pour me mêler au fleuve.
mercredi 1 avril 2009
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Table des matières
- mars 2011 (1)
- avril 2010 (1)
- février 2010 (2)
- novembre 2009 (1)
- octobre 2009 (1)
- septembre 2009 (3)
- août 2009 (9)
- juillet 2009 (4)
- juin 2009 (2)
- mai 2009 (1)
- avril 2009 (9)
- mars 2009 (9)
- février 2009 (4)
Nombre total de pages vues
7,372
DÉfinitivement meilleur que la première version (selon moi)
RépondreSupprimerPlus long, mais on sent encore plus l'émotion et les ravages...
Vraiment intense les émotions que ce poème me fait vivre.
RépondreSupprimerJ'aime tellement la mer...
j'voudrais me greffer à la mer.